25 Mart 2010 Perşembe

L'inondation d'Arim qui frappa l'État de Saba

Lorsque nous examinons le Coran à la lumière des données historiques évoquées précédemment, nous constatons qu'il existe un réel accord. Les découvertes archéologiques et les données historiques indiquent ce qui est écrit dans le Coran. Les versets rappellent que le peuple de Saba a été détruit pour n'avoir pas écouté les exhortations de leur prophète et pour avoir rejeté la foi, faisant ainsi preuve d'ingratitude, et ce par le biais d'une terrible inondation. Cette inondation est ainsi décrite dans le Coran:

Il y avait assurément, pour la tribu de Saba, un signe dans leurs demeures: deux jardins, l'un à droite et l'autre à gauche. "Mangez de ce que votre Seigneur vous a attribué, et soyez reconnaissants envers Lui: une contrée agréable et un Seigneur pardonneur." Mais ils se détournèrent. Nous déchaînâmes alors contre eux Sailal-Arim (l'inondation du Barrage), Et Nous leur changeâmes leurs deux jardins en deux bosquets aux fruits amers, des tamaris et des jujubiers rabougris. Ainsi les rétribuâmes-Nous pour leur mécréance. Saurions-Nous sanctionner un autre que le mécréant? (Surat Sabah: 15-17)

Comme il ressort de ces versets, les Sabéens vivaient dans une région réputée pour sa douceur, ses vignobles et ses jardins. Traversé par des pistes caravanières, le pays de Saba jouissait d'un niveau de vie enviable et était parmi les plus prospères de son époque.

Dans une telle contrée, ce qui était attendu de ses habitants était de "manger de ce que notre Seigneur a attribué, et être reconnaissants envers Lui", comme le précise le verset.

Pourtant ils n'ont pas agi de la sorte. Ils pensèrent être à l'origine de leur prospérité, considérant que tout cela était venu grâce à leurs seuls efforts. Ils choisirent l'arrogance plutôt que la reconnaissance et, comme le Coran le déclare, "ils se détournèrent [d'Allah]"…

Et parce qu'ils attribuaient à eux-mêmes tout ce qu'ils possédaient, ils perdirent tout. L'inondation du Barrage fit tout disparaître.

Mawdudi a écrit dans son commentaire du Coran à propos de l'appellation "Sailal-Arim", qui est employée dans le noble Livre pour désigner ce désastre:

Le vocable "arim", qui apparaît dans l'expression "Sailal-Arim", est une forme dérivée du vocable "arimen", utilisé dans le dialecte de l'Arabie du Sud, et qui signifie "barrage, barrière". Dans les ruines exhumées lors des fouilles menées au Yémen, ce mot est apparu utilisé dans ce sens dans de nombreuses inscriptions; par exemple, dans celles qui furent réalisées après la restauration du grand mur de Ma'rib en 542 et 543, sous l'ordre du roi éthiopien Ebrehe (Abraha), qui gouvernait aussi le Yémen, le mot "arim" est employé à plusieurs reprises pour désigner le barrage. C'est pourquoi l'expression "Sailal-Arim" veut dire "une inondation désastreuse qui se produit après la rupture d'un barrage". Le verset: "Nous leur changeâmes leurs deux jardins en deux bosquets aux fruits amers, des tamaris et des jujubiers rabougris" (Surat Saba:16), décrit l'état du pays après la catastrophe. Après l'effondrement du mur, les canaux d'irrigation creusés par les Sabéens se trouvèrent également détruits. Par voie de conséquence, la région qui était, auparavant, semblable à un vaste jardin, se trouva transformée en une jungle. Et il n'y eut dès lors plus de fruits autres que ceux, semblables à des cerises, portés par de petits arbustes.40

L'archéologue chrétien Werner Keller, auteur de l'ouvrage Und Die Bible Hat Doch Recht (Le Livre saint avait raison), reconnut que l'inondation d'Arim s'était produite selon la description du Coran, et il écrivit que l'existence d'un tel barrage et la destruction du pays entier suite à son effondrement prouvent que l'épisode coranique relatif aux gens du jardin a bel et bien eu lieu.41

Après la catastrophe, la région devint peu à peu un désert, et les Sabéens perdirent la source essentielle de leurs revenus avec la disparition de leurs terres agricoles. Cette situation était une sanction pour l'ingratitude des gens et leur refus de croire en Lui. La société sabéenne commença à se désintégrer et les habitants de cette région abandonnèrent leurs demeures pour émigrer vers l'Arabie du Nord, La Mecque et la Syrie.42

La cité de Ma'rib, autrefois prospère et aujourd'hui à l'état de ruines, constitue sans nul doute un avertissement pour tous ceux qui répéteront les mêmes erreurs que les Sabéens. Les Sabéens n'ont pas été les seuls à être frappés par une inondation en guise de châtiment. Dans le Coran, la sourate al-Kahf rapporte l'histoire de deux hommes, propriétaires chacun d'un jardin. L'un d'eux possédait un jardin vraiment imposant et productif, semblable à ceux que détenaient les Sabéens. Pourtant, il commit la même faute qu'eux: il se détourna d'Allah. Il pensa pouvoir s'attribuer la paternité des bienfaits dont il jouissait, c'est-à-dire qu'il considéra être la cause de son propre bien-être:

... [il] dit alors à son compagnon, avec qui il discutait: "Je possède plus de bien que toi, et je suis plus puissant que toi grâce à mon clan." Il entra dans son jardin, coupable d'injustice envers lui-même [de par sa mécréance]; il dit: "Je ne pense pas que ceci puisse jamais périr, et je ne pense pas que l'Heure viendra. Et si on me ramène vers mon Seigneur, je trouverai certes un meilleur lieu de retour que ce jardin." Et sa récolte fut détruite, et il se mit alors à se tordre les deux mains à cause de ce qu'il y avait dépensé, cependant que ses treilles étaient complètement ravagées. Et il disait: "Malheur à moi! Que je souhaiterais n'avoir associé personne à mon Seigneur!" Il n'y eut aucun groupe de gens pour le secourir contre la punition d'Allah. Et il ne put se secourir lui-même. (Surat al-Kahf: 34-36, 42-43)

Comme il ressort de ces versets, l'erreur commise par le propriétaire du jardin prospère n'a pas été de nier l'existence d'Allah. Il reconnaît bien Allah puisqu'il a même supposé que s'il était ramené vers son Seigneur, il trouverait auprès de Lui quelque chose d'encore meilleur. Mais il a transgressé en affirmant que le bien dont il jouissait était en fait uniquement dû à ses efforts.

Et c'est là l'un des aspects d'association avec Allah: tenter de s'attribuer ce qui appartient à Allah exclusivement, et oublier de Le craindre.

C'est ce qu'ont fait les Sabéens. Et leur châtiment fut identique, à savoir que tout leur territoire fut détruit, afin qu'ils sachent qu'ils n'étaient pas les véritables détenteurs du pouvoir, mais que seule une partie de la puissance leur avait été "accordée".

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